lundi 30 décembre 2013

Le billet de la maman #1

De belles gens, du stress, des rencontres, du soulagement 

Certaines villes sont difficiles à visiter pour la maman affublée de son petit dernier pas toujours dans de bonnes dispositions pour l'accompagner. Ce fût le cas à Venise (heureusement que je connaissais, et que, 20 ans après, les gondoliers avaient à peine vieilli !..), et rebelote pour Sarajevo. A part la traversée en bateau ou le voyage en vieux tramway qui l'ont laissé coi, Téotime a réclamé de rentrer pendant toute la durée de la balade. 
Mais pour ceux qui le connaissent, à la manière très insistante au point de me faire rentrer avant tout le monde bien sûr, et oui il a du pouvoir ce petit ! Il faut dire qu'à Sarajevo avec l'arrivée de la neige il a fait particulièrement froid. Nous avons quand même profité de quelques escapades dans la vieille ville, très typique avec toutes ses échoppes en bois. 

Capture de pigeon dans le centre de Sarajevo

1ère neige 

Notre départ de la capitale bosnienne a été épique sous la neige, puisque nous avons été priés de redescendre par 2 policiers postés juste avant la première grande montée, car nous n'étions pas encore équipés de chaînes. L'un d'eux était totalement opposé à ce qu'on passe pour notre sécurité avant tout, mais l'autre a tenté maintes fois de nous corrompre en nous proposant de lui verser un back-chiche (de moins en moins élevé à chaque proposition pour les 3 véhicules), en disant qu'on allait passer sans problème. 

1ère glissade 

Au final, rien que la redescente vers Sarajevo a été épique, à 10 km / h avec un bus qui a glissé plusieurs fois. 1ère frayeur qui commence à me faire penser que ce voyage est aussi une épreuve... Le lendemain nous étions tous équipés de chaînes, prêts à repartir. Ce fût le début du stress pré-supposé sur la route vers la Grèce. Lemos (près des lacs de Prespa) semble si loin, avec plusieurs cols à traverser, et beaucoup de paramètres inconnus … (le temps, l'état de la route, l'état à venir de nos véhicules, etc .).
En contrepartie la générosité des bosniens a continué à se faire sentir pour nous ce jour là : nous nous sommes arrêtés pour 2 nuits sur un parking juste devant un hôtel à Ilidza (tout au bout de la ligne de tramway de Sarajevo, pas très loin de l'aéroport). L'accueil que nous a réservé la gérante a été formidable, elle a pris les enfants sous son aile en proposant de les garder à certains moments, leur offrant des petits déjeuners copieux et leur préparant des sandwichs pour la route au moment du départ. 
Entre temps, elle s'est occupée pendant toute la matinée de nous trouver des chaînes (celles de la taille du bus ne se faisant pas en Bosnie, cela a pris du temps), puis un ami de son serveur m'a amenée avec elle au dépôt d'Eurolines où les chaînes pour les 3 véhicules m'attendaient. Et en même temps, elle s'est également intéressée à ce qu'on faisait et m'a tout de suite dit que ça l'intéressait pour l'hôtel… Téotime a du mal à repartir d'ici. 




1er bruit suspect 

Le lendemain, bien équipés, nous voilà repartis (par le sud cette fois-ci) sur une route très belle, bien ensoleillée et avec très peu de restes de neiges ; le stress retombe… Pas pour longtemps ! Un petit « clac » commence à se faire entendre au niveau de la roue avant gauche. Au début nous croyons que c'est de la neige qui s'est accumulée sur l'arbre de roue ; mais après avoir tout enlevé, le bruit continue et s'amplifie. 
Je suis contrainte de ralentir tout le convoi, 25 km/h jusqu'au prochain garage ; verdict en allemand (maintenant je sais pourquoi j'ai appris l'allemand en première langue, je ne l'ai jamais parlé mais je le comprends et beaucoup de serbes parlent allemand !) : ce sont les boulons qui se dévissaient (je sais Hervé, je ne les ai pas assez contrôlés, et ce n'est pas faute de l'avoir fait et refait dans les vérifications avec toi !).

Edgar fait des siennes 

Le soir, nous dormons sur un parking près d'un garage (c'est bizarre comme au feeling ça tombe souvent comme ça !..) mais finalement ce n'est pas grâce au garagiste qu'on a pu démarrer Edgar… qui de nouveau veut qu'on s'occupe de lui... Lorsque je vais le chercher, il me répond qu'il ne répare que des voitures (il ne remarque pas qu'Edgar est un véhicule léger, franchement pour un garagiste !…) Mais Edgar continue à faire la sourde oreille, et même il ne dit plus rien ; il faut faire quelque chose ! Les chauffeurs poids lourds s'y connaissent bien en mécanique (si si, à part moi!), je pars donc avec Téotime sous le bras (ben oui même si j'ai dit un peu plus haut qu'il avait du pouvoir dans le mauvais sens sur moi, il en a aussi dans le bon sens pour nous tous ; il est un bon alibi dans certaines circonstances ! Et dans ce voyage à l'Est il ne faut négliger aucun avantage).
Nous voilà donc revenir sur le parking dans un petit bus Eurolines (décidément la compagnie nous accompagne !) dont le chauffeur parle très bien français et est un ancien mécanicien. Coup de bol ? En tous cas c'est la première fois, après avoir posé la question habituelle « Parlez-vous anglais ? Allemand ? » que quelqu'un me répond « français ». Ah bon. Cool. Il passe la matinée à négocier avec Edgar et sur les coups de midi nous voilà repartis… 

Nouvel arrêt garage ! Et oui, certains l'auront bien deviné, pas pour longtemps. A partir de ce moment là Edgar a abdiqué sur les démarrages (une vraie panne de démarreur), c'est son copain Iveco qui se charge de le tracter ; et le bus commence à faire des embardées très impressionnantes. Re-stress (ça faisait longtemps, mais finalement la dose totale est supérieure à celle prescrite pour un tel voyage…). Je réduis de nouveau la vitesse de tout le monde et nous nous traînons donc à 50 km/h jusqu'à Skopje où nous trouvons tout de suite un garage poids lourds. Cette fois-ci c'est pour 3 jours. 
Edgar redémarre dès le lendemain avec son démarreur tout neuf (ou presque) mais pour le bus c'est plus grave, il y a une lame d'amortisseur qui est cassée. Et il y a tellement de corrosion autour de cette zone que le mécanicien ne sais pas où pourrait s'arrêter le démontage et les réparations. Comprenant mon désarroi et l'importance de réparer à moindre frais, le chef d'atelier me promet d'essayer de trouver une solution le lendemain. Il réussit à dégoter le garage le plus planqué de Skopje, spécialisé dans la réparation de lames ; incroyable ! Il faudra 2 jours pour changer la lame, à moindre frais et avec en option le chef d'atelier qui gâte les enfants pendant tout ce temps, qui nous réserve une chambre dans le centre et nous y conduit pour la nuit où nous n'avons plus le bus, et qui regrette le lendemain de ne pouvoir m'accompagner rechercher le bus parce qu'il est débordé dans son garage (ah bon?). 
Avant de repartir toute l'équipe nous demande si on est sûr de vouloir partir juste avant la nuit, si on ne veut pas un car wash du bus, et nous demande comment ils vont faire sans nous ici parce qu'on a créé une ambiance particulière dans le garage et que ça va leur manquer… 

Générosité macédonienne

Ah oui, le chef d'atelier m'a aussi demandé si en France un Macédonien aurait trouvé autant d'aide dans ses démarches pour réparer son véhicule… Et il m'a aussi demandé si 30 € pour la journée passée sur mon bus pour toutes les petites choses qui avaient été faites dans son garage le premier jour, ce n'était pas trop pour moi… Vive la générosité macédonienne !!! 

Encore une fois, Téotime ne veut pas repartir de cet endroit. Il faut dire qu'il a été pris à contribution dès le début pour tout : passer le karcher, conduire un camion, lustrer une voiture… Il s'est fait un grand copain (Racho) qui l'a lui aussi beaucoup gâté (ballon, bonbons, etc.). Question générosité dans ce pays, ce n'est que le début… 
Mais cela fera l'objet d'un autre billet, spécial traversée de la Macédoine, pays qui vaut vraiment le détour et que nous ne quittons pas facilement... 

 

La minute d'école 

Pour terminer ce petit (long) billet de maman (et conductrice, puisqu'il en aura ici été question), je n'oublie pas de mentionner l'école, qui a tout de même une belle place dans notre voyage. Pour assurer le programme de CM1 d'Anatole, il faut être assidu. C'est un travail de longue haleine ; nous avons reçu les cours très tard, après trois semaines d'attente à Banja Luka. Du coup, pas tellement le temps de prendre des week-ends ou des vacances… Le programme est chargé et il faut assurer ! C'est du temps quotidien pour Anatole, et pour la maman tout autant de temps de préparation et d'accompagnement… Nous trouvons peu à peu notre nouveau rythme de voyage qui inclut l'école au quotidien, au grand désarroi d'Anatole qui se plaint souvent de «rater » des balades avec le reste de l'équipe ; il a l'impression de passer à côté de plein de choses…

En conclusion 

Eh bien, c'est une évidence, on avance on avance... Parfois on ne sait repartir d'un endroit, parfois on ne le peut, parfois on ne le veut... Mais on finit toujours par y arriver !.. Halloween en Slovénie, noël au nord de la Grèce, nouvel an à Athènes !!! Mais où serons nous à Pâques ? Bien sûr, vous le saurez en continuant à suivre nos aventures sur notre blog. Alors, en route pour de nouvelles aventures, et à tous : de belles fêtes de fin d'année avec votre âme d'enfant...

dimanche 1 décembre 2013

Le billet des grands #3 - Banja Luka

Nouveau lieu, nouvelle aventure..


Le vendredi 15 Novembre, après un départ épique de Gradiska..
Et oui Edgar a voulu se faire entendre, prouver qu'il était bien là : certes un peu fatigué, nous pouvons même dire la batterie à plat !
Cependant une fois branché à son pote Iveco le voilà, rugissant et rechargé au max, prêt à affronter les milliers de futurs kilomètres qui nous attendent.
Il avait de toutes évidences envie que l'on s'occupe de lui.

Nous revoici donc sur la route, mais pour peu de temps cette fois-ci. Et la route, nous la connaissons bien. Elle nous mène vers Banja Luka, où nous avions rencontré Bérengère et Milica dix jours avant au Centre Culturel Français. 

Ce que nos yeux vous en disent :


Nous nous dirigeons plus vers le sud de la ville, dans un quartier musulman où les empreintes de la guerre restent présentes et perceptibles.
Pendant le conflit, les habitants ont dû fuir et des dizaines de maisons sont là abandonnées, en friches.
Certaines partiellement détruites, d'autres réinvesties par une inhabituelle résidente : la nature. Arbres, fleurs, ronces se sont nichés là au cœur de ces anciens foyers.

Le quartier est traversé par une rivière, la Vrbas, c'est là sur sa rive droite que nous sommes posés. Dans le jardin du « Slap restauran », slap veut dire cascade. Effectivement, en contre-bas du jardin sur la rivière s'est formé un barrage naturel qui donne de petits rapides avec un effet de cascade.
C'est dans ce décor que nous posons donc les bagages, le convoi et la yourte.

 

Place au spectacle,


Le dimanche, une centaine de spectateurs viennent découvrir la fée des gouttes.
Chouette moment d'échange, les gens nous déposent des petits paquets avec des confitures, jus de fruits, conserves, liqueurs locales..
Nous sommes ravis notre concept «culture contre nourriture» prend forme.

A la suite des représentations le propriétaire du restau, nous invite à goûter une spécialité de Banja Luka : le « Cevap »
C'est une sorte de sandwich avec du pain rond et de la viande hachée au milieu. Le petit «truc» est que le pain cuit dans le jus de la viande grillée le tout accompagné d'oignons crus.

Le lundi, nous le choisissons off.


Occasion d'aller arpenter les rues de la deuxième plus grande ville du pays.
Un joli soleil nous accompagne tout au long de la journée.
Banja Luka brille, les rues sont grouillantes de monde, tout s'active.
On ne peut pas dire qu'il y ai une architecture propre à la ville, du fait de son Histoire. Occupée par différentes administrations au fil des ans – Turque, Austro-Hongroise, Serbe, Croate, Slovène..- plusieurs styles y sont présents.
Dire que l'on croise un lieu de culte à chaque coins de rue serait exagéré mais on n'en est pas loin. Le plus impressionnant est un temple Orthodoxe, refait à neuf en 2009.
Étincelant la journée par ses ornements, dorures.. il retrouve sa sobriété pendant les temps de prières. Elles sont à horaires fixes et très fréquentées par la population.


A chaque instant sa surprise, c'est un lundi riche en découvertes.


Au détour d'une ruelle, c'est sur la place des tricoteuses que nous tombons. Des dames âgées devants de petits étals de chaussettes, chaussons, gants, gilets tricotés maison !
Sûrement, un petit moyen pour arrondir les fins de mois. C'est joli, plein de couleurs toutefois un petit pincement s'installe dans le creux du ventre face à cette réalité.




Bérengère nous rejoint, nous échangeons sur la vie ici, les habitudes, les traditions... Puis elle nous emmène visiter le Théâtre des enfants. Nous y trouvons un musée de la marionnette, la journée est sous le signe de la chance car l'auteur de la quasi totalité des marionnettes est là et nous fait visiter son atelier. Il nous transmet un petit bout de sa passion à travers des explications, objets, machines..
Tout le monde reste quoi et nous redevenons des enfants avec les yeux grands écarquillés !

A priori content de cette rencontre ils nous invite à une représentation du «livre de la jungle » le lendemain.


Découvertes gustatives on continue !!

Les heures filent et le ventre commence à pincer à nouveau, cette fois c'est la faim.
Il est 16h30 et en Bosnie c'est encore l'heure de déjeuner. (Le rythme est différent : boisson chaude au levé, petit déjeuner repas vers 10h, déjeuner entre 15 et 17h et pas forcément de dîner le soir.)
Avec Bérengère en guide, nous nous retrouvons chez les spécialistes des pitas. Sortes de feuilletés fourrés avec différentes garnitures.( Fromage, viandes, courgettes, citrouilles..)

   

Suite et fin de notre semaine au bord de la rivière.


Le mardi à l'heure devant le Théâtre, avec Anatole et Téotime, nous attendons impatiemment la séance. Installés au milieu de deux classes, attentifs et émerveillés pas vraiment besoin de comprendre les mots pour passer un bon moment.

Les jours d'après se ressemblent, ateliers cirques les après midi et représentations pour la fée des gouttes le jeudi.

Vendredi nous esquivons les gouttes pour démonter la yourte contrairement à elles qui ne l'ont pas esquivé les jours d'avant.
Résultat, une yourte imbibée à démonter c'est pas d'la rigolade !

Et voilà Slap c'est fini, à nous Sarajevo..mais ça, ce sera au prochain rendez-vous !!

En attendant, en route les enfants !

En bonus : Chapazard sur la télé bosnienne..


mercredi 27 novembre 2013

Le billet des grands #2 - Gradiška

Un accueil chaleureux... et craintif

Nous sommes arrivés à Gradiška le lundi 11 Novembre. Nous avons tout de suite été accueillis par Predrag et Igor. Tous les deux font partie d'une association qui s'appelle Most (cela veut dire "pont"). Cette organisation a pour but l'élaboration d'actions autour du développement durable dans la ville de Gradiška. Ils donnent également des cours d'anglais, d'italien et de français, en plus des cours de guitare et percussions.
Predrag et Igor mettent tout en place pour que nous soyons le plus à l'aise possible (trouver un lieu adapté à nos besoins, autorisation auprès de la police, communication auprès des écoles...). Le public bosnien est difficile à capter. Predrag nous explique que, cet été, ils ont organisé une séance de cinéma en plein air, mais le public n'osait pas s'approcher. Résultat : il y avait plus de personnes à l'extérieur (environ 150), derrière les grilles à regarder de loin, que de personnes assises confortablement devant le film (environ 30), alors que l'évènement était gratuit !
Mais ce n'est pas cela qui nous décourage...

Enfin des ateliers ! 


La yourte sous le préau du centre culturel de Gradiška
Mardi, nous montons la yourte, et une représentation a lieu à 18h. La moitié de la jauge est remplie, c'est encourageant ! Le lendemain, il y a une représentation le matin avec les enfants d'une école. Tout se passe bien, la presse locale est même présente (voir post dans "les petits plus") et nous fait la promo des représentations à venir. Malgré tout cela, nous sommes obligés d'annuler la représentation suivante... seulement, une maman et ses deux filles sont présentes. Laure leur fait essayer le fil et leur fait une démonstration. Les petites sont conquises et promettent de revenir le lendemain avec des copines.

Predrag et un jardin d'enfant en visite devant notre yourte.
Puis, nous enchainons sur deux fois 45 minutes d'atelier avec des enfants de 5/7 ans pour le 1er groupe et 7/9 ans pour le second. Quentin et Amandine s'occupent de la jonglerie, Laure et Lola des portés, pendant que Fabien filme le tout. Deux profs de sport qui connaissent les enfants nous accompagnent et nous traduisent. Les enfants sont ravis et nous aussi !

Mélange de cultures

Le soir, fatigués mais souriants, on se fait une soirée entre grands et invitons Predrag à manger ! Au programme : choux farcis à la polonaise, accompagné des "Songes de Magdeleine" (grand cru Saint Emilion, offert à Lola pendant ses vendanges), en dessert des pitas à la pomme qu'à fait la maman de Predrag, spécialement pour nous. Et une autre spécialité locale pour le digestif : šljivovica (ou rakia) qui est une liqueur de prune, mmmh... comme dire... mmmh... goûtu... comment dire... en tout cas, accumulé à la fatigue, ça a couché Laure !
Jeudi 14 Novembre, nouvelle journée qui commence ! Trois représentations sont prévues : une à 10h30 avec les enfants d'une école (qui finalement ne viendront pas... heureusement une vingtaine de parents et d'enfants sont là !), une seconde à 15h, avec des personnes handicapées et quelques parents et enfants (dont la petite de la veille qui est venue avec des copines). Et une dernière représentation à 17h, où, enfin, le public est venu nombreux ! Un grand sourire peut se lire sur nos visages et celui de Predrag...
A côté de la yourte, un atelier de cirque s'est improvisé avec Anatole, prof de diabolo ! C'est chouette de pouvoir réunir autant de personnes autour du cirque ! :)

Anatole, Grand reporter en direct de Banja Luka et Sarajevo

Bonjour c'est Anatole,
Bûcheron !
je suis à Banja Luka, j 'ai fait plein de choses super je vais vous raconter : je suis allé voir le livre de la jungle en spectacle version Bosniniène. C'était des marionnettes, il y avait un chien, on savait pas qui c'était, il faisait pas partie de la version qu 'on connaissait. J'ai aussi conduit un tractopelle. C'est un monsieur des travaux qui m'a fait monter dedans et qui m'a fait conduire. Trop cool ! J'ai donné à manger à un chien qui était sur la route. 

J'ai vu un tank, 2 canons et 2 petits trains. J'ai rencontré deux garçons, le premier, il s'appelait Pétard, le copain qui explose et le deuxième s'appelait Alex. Il parlait français mais pas le premier. J'ai appris à faire du diabolo à Alex. J'ai vu un héron dans la rivière derrière le restaurant. Avec Pétard, j'ai fait un stage de cirque, on a fait des acrobaties et des assiettes avec des foulards.

A Sarajevo, on a était au camping et on a rencontré un chien, je l'ai surnommé Kevin mais on ne la pas gardé, c' était le chien du camping. Puis, il s'est mis à neiger. On a pris le tramway et on a attrapé des pigeons. Et puis on est monté en haut d'un château et on a vu des gens qui s'embrassaient. Tout à l'heure, j'ai fait un bonhomme de neige.
La place des pigeons à Sarajevo


A la prochaine mon pote.

Anatole.









mardi 12 novembre 2013

dimanche 10 novembre 2013

Le billet des grands #1 - Arrivée en Bosnie + Srbac

Nous sommes arrivés en Bosnie le 4 Novembre, après un passage de frontière assez mouvementé (contrôle de tous les papiers d'identité et des véhicules, plus une longue attente).

Premiers contacts...

Mardi nous avons rencontrés Bérengère qui travaille à l'institut français de Banja Luka, avec qui Amandine avait eu beaucoup de contacts avant de partir. Bérengère nous a expliqué qu'elle nous avait trouvé 4 lieux différents où nous pourrions mettre des activités en place et nous installer.

Le premier lieu est Srbac, ville d'environ 30 000 habitants, situé au nord du pays,  à la frontière croate.

On nous a mis très vite en contact avec Zoran, seul francophone de la ville. Il nous a expliqué qu'il se passait peu de choses ici "même la guerre n'y est pas passé" (note humoristique mais réaliste de Fabien). Zoran nous a beaucoup aidé à prendre possession des lieux et à nous mettre en relation avec le public tant attendu.

Alors, c'est parti !

Ni une, ni deux, la yourte est montée, le décor installé. Le lendemain, les premiers curieux arrivent, les yeux écarquillés, les questions au bord des lèvres : le contact est lancé !



Plusieurs représentations sont jouées, le public est au rendez-vous. Un groupe de jeunes, certains faisant partie d'une asso locale de théâtre sont très intrigués : on les rencontre, échangeons avec eux sur notre périple et Laure leur donne leur première leçon d'art du cirque.
Une classe d'une quarantaine d'élèves entre 4 et 6 ans est venue. Les yeux songeurs et captivés des enfants nous ont montrés, une fois de plus, que le spectacle est une langue universelle.

Nous profitons grandement du bar avec FREE WIFI, bière à 2KM (soit environ 1€) et du tchaï hibiscus à 1KM.
Demain, nous quittons notre confortable campement de manouche pour rejoindre la ville de Gradiska, située à environ à 30 km. 

Une nouvelle aventure commencera alors ! 


Anatole, grand reporter en direct de Srbac..

Bonjour c'est Anatole, 


sur la photo je me suis maquillé en homme. J'ai une moustache, de la barbe et une cicatrice au front. 

En Bosnie, j' ai vu un feu pour les piétons, ce n’était pas un feu comme les autres, c’était un bonhomme vert qui marchait, il y avait le temps à côté et quand le temps est à 5 le bonhomme se met a courir. Il devient rouge quand le temps est à 0 et il s’arrête de marcher. 

Mon frère et moi dans la rue des jeux

Dans la ville où on est Srbac (on dit à peu près "serbatch"), il y a beaucoup de jeux dans la rue piétonne. Tous les jeux sont dans la rue piétonne et il y a aussi un parc assez grand. On y va plus avec Alexandra car maman travaille, une fois avec Maman et Alexandra et deux ou trois avec Alexandra. Je ne sais plus trop. 

Quand maman travaille, elle fait du fil dans la yourte et de la flûte pour le public. Ici, le public c'est des «bosniniens» (bosniens). Parfois, le midi j'aide à faire à manger la dernière fois on a fait des tartines avec des tomates, de l'ail des ours, du jambon fumé et des champignons et un matin j'ai fait de la compote. 

Sur le parking, où il y a le bus, le camion et la caravane, on a monté la yourte aussi et, avec Téotime, on fait du vélo. Téotime tombe parfois, il pleure un coup et il continue après. 

Je fais du vélo autour de la yourte

Fin. 

Anatole.

mardi 5 novembre 2013

La pause en Slovénie

La place centrale de Ljubljana

A Ljubljana, nous étions garé tout près de la gare, à côté de très anciens wagons de la poste.

Anatole : «  Les bancs en bois sont les mêmes que dans Lone rangers »

 

C'est le jour d'Halloween alors nous nous déguisons avec nos costumes de chevaliers et maman nous maquille avec des têtes de vampires.
En nous promenant dans la ville, nous avons croisé un groupe de jeunes qui nous ont donné des bonbons, et un peu plus tard deux filles déguisées en zombie, on pensait que c'était des vraies !

Sur le chemin du retour, nous avons vu deux hommes faire un concert de cymbalum sur un pont. Ils jouaient super rapidement.

Le lendemain matin, pour la première fois, nous avons fait de la balançoire sur des pneus. Nous avons de la chance, il y a toujours un parc de jeux près de notre campement.


En flânant dans une rue..

Ecrits par Téotime et Anatole.

dimanche 3 novembre 2013

Journée vénitienne.

Dimanche 20 Octobre 2013, nous avons visités Venise qui se trouve en Italie.



Pour aller, à Venise, il faut prendre le bateau parce qu'il y a de l'eau partout. A Venise, il n'y a pas de voitures, les gens se déplacent en bateau ou à pied. 

"Venise, c'est très beau !"

Les gondoles sont noires, belles, on dirait des gondoles de mariages parce que leurs sièges sont très décorées. Les gondoliers sont habillés en noir et blanc avec des rayures. Ils sont debout et dirige le bateau avec une rame. On a vu aussi un accordéoniste sur une des gondoles.




Sur la place Saint Marc, il y a beaucoup de pigeons, on s'est amusés à les chasser. Alexandra a réussi à en attraper un, on a pu le caresser, on sentait son cœur battre.



Pour sonner 10h, c'était des statues qui avaient des marteaux et ils tapaient tout seul sur la cloche.
C'était une journée Vénitienne ! 

Rédigé par Anatole et Téotime.

dimanche 27 octobre 2013

Premier montage, Première représentation.

Voila enfin la première vidéo ! 
On met un peu de temps car les italiens sont moins partageurs avec leur Internet que les slovènes.. 
Trêve de blabla, ENJOY ! 



mardi 22 octobre 2013

Démarrage en douceur

Buongiorno a tutti !

Enfin une connexion pour pouvoir commencer ce blog ! 

Le départ vers l'Italie

A la recherche de la bonne route...
Nous avons réussi à passer en Italie ! Non sans difficulté : il faut savoir que notre convoi avance à une moyenne de 30 km/h. Après avoir attendu un courrier urgent à proximité de la frontière, nous sommes partis sur les routes italiennes le 17 Octobre 2013.

Sur la côte méditerranéenne, les étapes ne sont pas évidentes : notre convoi est long et les places pour se garer rares. Elles se trouvent le plus généralement sur le bord des routes et il est donc difficile de prendre du repos... Nous filâmes donc sur Genova, capitale de la Ligurie pour quitter cette côte pas très accueillantes (même l'accès aux plages de galets est difficile).


La première vraie halte

Samedi soir, nous arrivâmes à Campo Ligure, un petit village de 3 000 habitants perchés dans le massif Apennin. C'est soir de sortie du week-end : les jeunes sont dehors et au bar local. Nous sommes heureux de nous arrêter dans ce village vivant, et sur un parking loin d'une grande route.

Les enfants devant "une sculpture trop rigolote !"
Le dimanche, nous nous sommes baladés dans Campo Ligure, visités le château dans lequel Anatole et Téotime se prenaient pour de vrais chevaliers ! Au détour d'un rempart, nous avons pu admirer une exposition de sculptures sur bois "trop rigolotes" selon Téotime et finalement retournés dans nos maisons mobiles pour faire des jeux de société (et oui, il pleut !).






Les choses sérieuses...

Lundi matin, nous décidons d'aller à la mairie pour voir s'il est possible de jouer le spectacle (Campo Ligure étant jumellé avec une ville française, le contact passera peut-être bien !). Et ce fut le cas ! L'accueil de la mairie est super agréable au delà de ce que l'on imaginait. Quand nous leur expliquons que nous avons avec nous un spectacle que nous aimerions jouer aux enfants de la ville, ils nous disent que "c'est une super idée !". Après discutions et plusieurs coups de fils, nous nous apercevons qu'ils n'ont pas de salles libres ayant la capacité d'accueillir notre yourte.
Cependant, la ville d'à côté, Rossiglione, est en mesure de le faire et le maire est même OK ! Le rendez-vous avec le gestionnaire de la salle est prévue pour 15 heures et voir s'il est possible d'organiser une représentation.

L'arrivée à Rossiglione se fait sous les yeux hagards, suspicieux ou perplexes des
rossiglionesi. Nous imaginons leurs interrogations : "Qui sont ces gens ?", "Que font-ils ici ?"...

Petit à petit...

Les personnes qui s'occupent de la salle ne sont pas au courant de notre venue et ne comprennent pas plus que les autres qui nous sommes, ajoutez à cela la barrière de la langue et la méfiance règne dans le regard de nos italiens face à notre convoi plus qu'imposant ! Au fur à mesure, pourtant, de cette drôle de conversation des sourires apparaissent et l'on sent une confiance naître. A la fin de la journée, nous avons une salle pour jouer, des bandeaux d'affiches imprimés et traduits dans la langue de Dante, une place pour le convoi, de l'électricité et de l'eau ! C'est la fête douche chaude pour tout le monde, gratin au four le soir même et un film avant de se coucher ! 

Mardi, nous avons affiché nos 30 posters dans les 2 villages, commencer ce blog et nous continuons les jeux de société, fichues pluies d'orage... On revient dans les prochains jours avec pleins de photos et vidéos...